Les glaciologues sont formels. Au rythme actuel, 90% des glaciers tropicaux auront disparu d’ici à 2100. Si l’accord de Paris sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre était respecté, ce taux pourrait toutefois être ramené à 60%. Ce phénomène, irréversible et rapide, ne laisse pas toujours aux scientifiques le temps de les étudier.

Il faut noter que les glaciers tropicaux sont ceux qui sont situés près de l’Équateur, mais ils sont de véritables baromètres du climat. On les trouve en grande majorité en Afrique, en Indonésie et dans le nord de la Cordillère des Andes.

En Afrique, ces glaciers se trouvent sur le Kilimandjaro en Tanzanie, ou encore en Ouganda, dans les “Montagnes de la Lune” qui servent de source au Nil. Tous sont en train de fondre. Avec la hausse des températures, la limite pluie-neige remonte d’année en année. Il faut désormais aller au-delà de 5 000 mètres pour trouver de la glace.

Des conséquences environnementales et économiques certaines…

Ces disparitions vont avoir des conséquences environnementales et économiques, avec un impact sur la biodiversité et les écosystèmes. Au delà des conséquences environnementales, la répercussion sera aussi économique dans la mesure où les glaciers sont souvent des attractions touristiques qui génèrent des revenus.

Dans certains pays comme le Pérou et la Colombie, les glaciers constituent une source majeure d’approvisionnement en eau douce. Il s’agit de l’eau qui est bue, de l’eau qui produit de l’électricité ou qui sert pour l’agriculture. L’extinction de ces véritables baromètres du climat risque aussi de nourrir les tensions sociales.

Notons que les glaciologues sont ces hommes et ces femmes qui parcourent le monde pour prélever des échantillons de glace pour en étudier la composition ou la structure en laboratoire. Avec la montagne pour passion, il ou elle partage son temps entre le terrain et le laboratoire.