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Le chef du Parti travailliste britannique, Keir Starmer, lors du rassemblement de victoire à la Tate Modern de Londres, le 5 juillet 2024.

Royaume-Uni : Le nouveau Premier ministre travailliste s’engage à faire de la Grande-Bretagne une superpuissance énergétique propre

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Le climat a de nouveau le vent en poupe au Royaume-Uni. La victoire écrasante du parti travailliste lors des législatives, avec 410 sièges remportés sur les 650 que compte la Chambre des communes, signe le retour sur la table d’une politique climatique audacieuse en matière de neutralité carbone et de désengagement du pays dans les projets pétro-gaziers.

Royaume-Uni, le parti travailliste a repris jeudi 5 juillet la tête du pays après 14 ans de gouvernement conservateur. Alors qu’il avait juste besoin de 326 sièges pour atteindre la majorité absolue à la Chambre des communes, le Labour en a finalement raflé 410. “On l’a fait ! Le changement commence maintenant. Profitez de ce vote, personne ne pourra dire que vous ne l’avez pas attendu patiemment”, s’est réjoui dans la foulée de la publication des résultats le Premier ministre travailliste Keir Starmer.

Pendant la campagne, le parti travailliste a placé très haut dans les débats la question du climat et des énergies propres. “Les résultats semblent clairs : cela ressemble à un raz-de-marée pour une économie verte“, a déclaré à l’annonce des résultats le fondateur et PDG de la société de services publics Octopus Energy, Greg Jackson.

Pour le directeur du World Ressource Institute, Edward Davey, “le nouveau gouvernement a une formidable opportunité et une responsabilité pressante de montrer à ses citoyens ainsi qu’au monde entier ce que signifie être à nouveau leader en matière de climat, de développement et de nature”.

“Faire du Royaume-Uni une superpuissance énergétique propre”…

Keir Starmer entend désormais, en tant que Premier ministre, “faire de la Grande-Bretagne une superpuissance énergétique propre, de réduire les factures, de créer des emplois et d’assurer la sécurité grâce à une électricité moins chère et sans carbone d’ici à 2030, tout en accélérant vers le net zéro”.

Il compte pour cela sur la création de la GB Energy, une nouvelle entité qui aura un rôle essentiel dans la réalisation des objectifs de décarbonation. A cet effet, le nouveau Chef du gouvernement entend soutenir entre autres les technologies émergentes (hydrogène vert, capture et captage de CO2, …). Il compte également aider les secteurs déjà existants comme l’éolien offshore. Le nouveau Premier ministre souhaite mettre aussi l’accent sur la production d’électricité décarbonée, alors qu’elle ne représente aujourd’hui qu’un cinquième de l’énergie utilisée au Royaume-Uni, loin derrière le gaz et le pétrole.

Parmi les autres mesures déjà mises sur la table, le parti travailliste compte également entreprendre une réforme de l’urbanisme afin de faciliter l’installation de parcs éoliens terrestres, stimuler les fermes solaires et leur raccordement au réseau. Le développement des transports publics, et la promotion des pompes à chaleur et l’isolation seront aussi des points clés du programme. Enfin, aucune nouvelle licence ne sera accordée pour explorer et exploiter de nouveaux gisements pétroliers ou de charbon. La fracturation hydraulique sera définitivement interdite.

Le Royaume-Uni, nouveau leader dans la lutte contre la crise climatique…

Qualifiant d’“erreur historique” le revirement de son prédécesseur conservateur sur le net zéro, Keir Starmer s’est quant à lui engagé à respecter les objectifs juridiquement contraignants du pays en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre pour 2030 et à atteindre la neutralité carbone d’ici à 2050.

Au-delà des frontières nationales, le parti travailliste compte bien également prendre la tête des efforts mondiaux en matière de lutte contre la crise climatique, comblant ainsi “un vide de leadership” sur la scène internationale. Pour Ed Miliband, potentiel futur secrétaire d’Etat à la sécurité énergétique et à la neutralité carbone, “il n’y a pas une minute à perdre dans la lutte contre le changement climatique. Le monde est sur la mauvaise voie, la Grande-Bretagne est sur la mauvaise voie et nous avons l’intention de changer de direction”. Néanmoins, reconnaît le nouveau Premier ministre, “on ne peut être leader international que si l’on donne le bon exemple chez soi”.

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