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Biodiversité : les scientifiques du monde entier préviennent

Selon les experts du « Giec de la biodiversité »« un changement transformateur » est « urgent, nécessaire et difficile, mais possible », afin « de sauvegarder la vie sur Terre ». Tel est le message clé du rapport sur « Les causes sous-jacentes de la perte de biodiversité, les facteurs déterminants du changement transformateur et les options pour réaliser la vision 2050 pour la biodiversité » de l’IPBES, présenté mercredi 18 décembre en Namibie.

Le « Giec de la biodiversité » prévient…

En effet, des scientifiques du monde entier réunis sous la houlette de la Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES), le « Giec de la biodiversité », nous préviennent. Nous devons tenir compte des interconnexions étroites entre biodiversité, eau, alimentation, santé et changement climatique. Sans quoi, nous courons à la catastrophe.

Le réchauffement climatique, la perte de biodiversité, l’insécurité alimentaire et hydrique, mais aussi les risques sanitaires. Toutes ces crises auxquelles le monde est actuellement confronté sont interconnectées. Ceux qui suivent ces actualités pourraient le savoir. Mais la science le confirme aujourd’hui par le biais d’un rapport phare publié cette semaine par l’IPBES.

Viser une crise en particulier ne résout rien face au problème de la biodiversité

Ce que ce « Rapport sur les Nexus » de l’IPBES souligne, c’est que les efforts isolés mis en œuvre pour résoudre ces crises sont, au mieux, inefficaces. Au pire même, contre-productifs. A titre d’exemple, le rapport cite l’exemple de la (bilharziose). Celle-est une maladie chronique provoquée par des vers parasites vivant dans l’eau. Selon l’OMS, cette pathologie fait près de 12 000 morts par an. Surtout en Afrique.

Le chiffre mérite qu’on s’y arrête. Mais, traitée uniquement comme un problème de santé, la maladie réapparaît souvent lorsque les personnes sont réinfectées. Un projet novateur mené dans une zone rurale du Sénégal a adopté une approche différente. Celle-ci consiste à réduire la pollution de l’eau en réduisant l’habitat des escargots qui hébergent les vers parasites porteurs de la maladie. Ainsi, ceci a permis de réduire de 32 % les infections chez les enfants et d’améliorer l’accès à l’eau douce.

Des moteurs cachés aux crises qui menacent la biodiversité

Un autre message clé du rapport, c’est l’importance, des « moteurs indirects ». A cet effet, les scientifiques prennent l’exemple de la perte de biodiversité. Les chercheurs lui ont identifié quelques « moteurs directs », notamment le changement d’affectation des terres et des mers ainsi que la pollution.

Cependant, le Rapport sur les Nexus met en avant d’autres causes comme l’augmentation des déchets ou encore la croissance démographique. Ainsi, les « moteurs indirects » intensifient les moteurs directs et aggravent la au changement climatique.

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Solutions

En outre, les auteurs du rapport estiment que des solutions existent pour sauver la biodiversité. A ce sujet, ils présentent aujourd’hui plus de 70 « options de réponse ». Par exemple, la restauration des écosystèmes riches en  – les forêts, les sols et les . De plus, ils proposent également la gestion de la biodiversité pour réduire le risque de propagation des maladies des animaux aux humains. Ils suggèrent aussi l’adoption de régimes alimentaires sains et durables.

Finalement, toutes ces solutions pourraient permettre la réalisation des 17 Objectifs de à l’horizon 2030. En plus, ces recettes pourront permettre, aussi, de réaliser des économies.

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En définitive…

Les chercheurs estiment que plus de 50 000 milliards de dollars, soit la moitié du mondial, dépendent au moins modérément de la nature. Et que les coûts non comptabilisés des approches actuelles de l’activité économique – reflétant les impacts sur la biodiversité, l’eau, la production alimentaire, la santé et le changement climatique – s’élèvent ainsi au moins à 10 000 à 25 000 milliards de dollars par an !

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