C’est officiel. La RDC va disposer d’un plan de gestion des risques. Le Ministre de la Recherche Scientifique et de l’Innovation Technologique, Dr Gilbert Kabanda Kurhenga, a donné le coup d’envoi de la validation du plan d’action national pour la gestion et l’atténuation des risques chimiques, biologiques, radiologiques et nucléaires (PAN-CBRN/RDC, 2025-2029).
Mercredi 05 février 2025, le Ministre de la Recherche Scientifique et de l’Innovation Technologique, Dr Gilbert Kabanda Kurhenga, a lancé les travaux de l’atelier de validation du PAN-CBRN/RDC, 2025-2029.
La validation du PAN-CBRN/RDC, une étape « importantissime »
Organisé par le Centre d’Excellence Chimique, Biologique, Radiologique et Nucléaire (CoE-CBRN), cet atelier se tient à Kinshasa, du 05 au 06 février. Il réunit une belle brochette d’experts venus procéder aux dernières mises à jour en vue de la validation de ce plan. Il s’agit d’un instrument très attendu. Dans son mot de bienvenue, le Coordonnateur du CoE-CBRN n’a pas manqué de le relever.
L’aboutissement de ce travail de longues années est une grande fierté pour la région et pour moi. La menace que représentent les risques Chimique, Biologique, Radiologique et Nucléaire est une réalité qui nécessite une réponse collective, cohérente et proactive. Les défis que nous rencontrons ressemblent à une pandémie, c’est-à-dire, un phénomène qui ne connait pas des frontières. C’est par la combinaison de nos efforts que nous pourrons les surmonter et assurer notre propre sécurité. (…) La validation de ce PAN est une étape importantissime que le pays a franchi.
Les risques CBRN, un vrai sujet de préoccupation
Depuis des décennies, les risques chimiques, biologiques, radiologiques et nucléaires (CRBN) constituent un sujet de préoccupation à travers le monde. Ainsi, le Ministre de la Recherche scientifique et Innovation technologique l’a suffisamment relevé.
Depuis les premières alertes liées à l’usage d’armes chimiques pendant les guerres mondiales, en passant par des accidents nucléaires majeurs tels que ceux de Tchernobyl et de Fukushima, jusqu’aux menaces biologiques émergentes, le monde entier a progressivement pris conscience des enjeux liés à ces risques complexes et potentiellement catastrophiques, a expliqué le Ministre Gilbert Kabanda dans son discours inaugural.
Et de renchérir,
C’est une occasion unique pour nous tous de discuter les dernières mises à jour, de valider les actions à entreprendre et de garantir que le Plan soit non seulement adapté aux besoins actuels, mais également évolutif afin de faire face aux défis de demain, a déclaré le patron de la Recherche scientifique.
Un pilier essentiel de la stratégie de la RDC pour la gestion des risques CBRN
Faisant le plaidoyer du Plan en cours de validation, le Ministre de la Recherche Scientifique a indiqué que celui-ci s’inscrit dans un effort global visant à garantir la sécurité, la santé publique et la protection de notre environnement face à des risques qui transcendent les frontières. C’est donc un pilier essentiel de la stratégie de la RDC pour la gestion des risques CBRN.
Aujourd’hui, ce Plan d’Action est un cadre stratégique qui nous permettra de coordonner nos efforts à l’échelle nationale pour anticiper, prévenir, détecter et gérer les crises liées aux risques CBRN. Il ne s’agit pas seulement de répondre aux menaces potentielles, mais aussi de mettre en place un ensemble de mesures visant à renforcer notre résilience face à ces dangers, en mettant l’accent sur la science, l’innovation technologique et la coopération interinstitutionnelle, a expliqué le Patron de la Recherche scientifique et de l’Innovation technologique.
Dans le même ordre d’idées, le Ministre a salué le rôle clé de l’Union Européenne et l’UNICRI dans l’élaboration des stratégies globales de prévention et de gestion des risques CBRN. Il a relevé aussi leur implication dans la création de Centres d’Excellence CBRN (CoE-CBRN) en tant que pilier essentiel permettant aux États de renforcer leurs capacités pour prévenir et gérer les menaces CBRN.
Et de poursuivre son plaidoyer…
Les bénéfices attendus sont multiples. En premier lieu, ce Plan vise à réduire notre vulnérabilité face aux crises CBRN, en améliorant la surveillance et les mécanismes d’alerte précoce. Il contribuera également à renforcer la coopération régionale et internationale, en nous inscrivant dans un réseau mondial d’échanges de bonnes pratiques, sous l’égide d’organismes tels que l’Union Européenne et l’UNICRI.
En définitive…
Le PAN-CBRN permettra de renforcer les capacités nationales, tant sur le plan des infrastructures que des ressources humaines, et d’assurer une formation continue pour faire face à l’évolution constante des menaces.
Cet atelier, que nous ouvrons aujourd’hui, constitue une étape décisive dans la validation de ce Plan. C’est une occasion unique pour nous tous de discuter des dernières mises à jour, de valider les actions à entreprendre et de garantir que le Plan soit non seulement adapté aux besoins actuels, mais également évolutif afin de faire face aux défis de demain, a indiqué Dr Gilbert Kabanda Kurhenga.
Et de conclure…
Je vous invite à participer activement aux échanges, à partager vos expertises et à faire part de vos suggestions afin que nous puissions, ensemble, affiner et renforcer ce Plan d’Action National. Nous avons la responsabilité de mettre en place un cadre qui, non seulement protège notre nation, mais qui puisse aussi servir de modèle à d’autres pays dans la gestion des risques CBRN.
Notons que la cérémonie de clôture aura lieu ce jeudi 06 février. Bon vent au PAN-CBRN.
