C’est officiel : 2024 est l’année la plus chaude jamais enregistrée. En effet, les températures ont franchi le seuil symbolique de 1,5 °C, la limite la plus ambitieuse de l’Accord de Paris. C’est le service changement climatique de l’observatoire européen Copernicus qui en a fait l’annonce au mois de décembre 2024. Un pas de plus dans la dégradation du climat.
Désormais, les preuves sont là. Avec 15,10 °C, 2024 a été l’année la plus chaude jamais enregistrée à l’échelle planétaire depuis le début des relevés en 1850. En fait, pour la première fois, le fameux seuil de + 1,5 °C de réchauffement par rapport à l’ère préindustrielle est par ailleurs dépassé sur une année civile (avec + 1,6 °C). La sonnette d’alarme a ainsi été tirée en décembre par l’observatoire européen du climat Copernicus.
En conséquence, ces températures élevées, associées à des niveaux record de vapeur d’eau dans l’atmosphère, ont entraîné des vagues de chaleur et des précipitations abondantes sans précédent, estiment les climatologues.
Avec la dégradation du climat, nous jouons avec le feu
Les études montrent que nous jouons avec le feu. En effet, plusieurs points de bascule points de bascule pourraient être franchis, à un moment extrêmement difficile à anticiper, quelque part entre 1,5 °C et 2 °C de réchauffement. D’où l’importance de tout faire pour limiter le plus tôt possible la montée des températures, soulignent les spécialistes du climat.

Pour l’heure, tous les compteurs sonnent l’alerte : à l’exception de juillet 2024, tous les mois depuis juillet 2023 ont dépassé cette barre des +1,5 °C. Et chacune des dix années écoulées depuis 2015 figure dans le dramatique top 10 des plus chaudes enregistrées.
Chaque dixième de degré compte
Les spécialistes du climat ont coutume de rappeler que «chaque dixième de degré compte». Ainsi, le seuil de 1,5 °C demeure crucial. En effet, celui-ci a été pris comme référence dans de nombreux travaux scientifiques, qui montrent à quel point s’aventurer au-delà sera catastrophique, pour les humains comme le reste du vivant.
En somme, lorsque les scientifiques martèlent que chaque dixième de degré compte, cela fait aussi écho à la menace de déstabilisation massive des systèmes terrestres. En tout, il s’agit des transformations irréversibles qu’on appelle des points de bascule. Ceux-ci pourraient entraîner la disparition des récifs coralliens ou la fonte de la calotte glaciaire au Groenland, entre autres.
Alors, agissons tous pour la planète…