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La COP16 sera la première COP sur la biodiversité depuis l’adoption du Cadre mondial pour la biodiversité

COP16 : après les belles promesses, l’heure est aux actes

COP16, après la lune de miel, le temps des preuves d’amour est venu. En décembre 2022, la communauté internationale signait un accord ambitieux pour enrayer l’érosion de la biodiversité dans le monde. Le plan visait un arrêt de la détérioration du vivant en 2030 et sa restauration d’ici à 2050. Deux ans plus tard, les États membres de la convention des Nations unies sur la diversité biologique (CBD) seront à nouveau réunis. Du 21 octobre au 1er novembre, les Etats vont présenter leurs plans d’action nationaux concrétisant cet engagement.

La 16ᵉ conférence mondiale sur la biodiversité (COP16) ouvre ses portes ce lundi 21 octobre en Colombie. L’enjeu central consiste en la mise en œuvre de l’accord de 2022. Pour mémoire, cet accord vise à mettre un terme à la perte d’espèces et d’écosystèmes d’ici à 2030. Le thème choisi est la paix avec la nature.  

Faire cesser et inverser l’effondrement de la biodiversité d’ici à 2030

Avec pour thème « La paix pour la nature », la COP16 est très attendue. En effet, il s’agit de faire cesser l’effondrement de la biodiversité « d’ici à 2030 ». En fait, la COP16 intervient deux ans après l’accord-cadre de Kunming-Montréal. Effectivement, la COP15 était parvenue à un accord mondial pour préserver la biodiversité. En tout, 23 mesures destinées à enrayer la destruction des terres, des océans et des espèces. Notamment, à l’horizon 2030, la restauration de 30 % des écosystèmes marins et terrestres, mais aussi 30 % des terres et 30 % des mers protégées (30×30).

COP16
                                                                         Convention pour la Diversité biologique

Au cours de la COP 16, les gouvernements vont examiner les progrès réalisés dans la mise en œuvre du Cadre mondial pour la biodiversité. Ils vont également évaluer le niveau d’alignement des Stratégies et plans d’action nationaux pour la biodiversité avec le Plan.

COP16 : première COP de mise en œuvre

Selon les organisateurs, la COP16 peut être considérée comme la « première COP de mise en œuvre ». En clair, ce sommet sera l’occasion pour divers acteurs de partager les progrès réalisés à ce jour. De plus, les participants vont explorer les plans de mise en œuvre du Cadre mondial pour la biodiversité.   

« La valeur ajoutée de la tenue de la COP16 en Colombie réside dans notre vision de « Paix avec la nature » et dans la reconnaissance que le véritable combat du 21e siècle est pour la vie. Si nous parvenons à transformer notre relation avec la nature, nous relèverons les défis les plus importants de notre époque. La COP16 n’est pas simplement un sommet. C’est la voie qui nous permet de nous mobiliser au niveau mondial vers cet objectif commun », déclarait Susana Muhamad González, Présidente de la COP16 Colombie.

Lire aussi : L’alphabétisation, un enjeu majeur pour les peuples autochtones

Notons que la COP16 réunit des participants venus de plus de 190 pays. Il s’agit des gouvernements, des organisations observatrices, des communautés autochtones, des entreprises, des groupes de jeunes, la société civile, le monde universitaire et le grand public.

La COP16 est un cadre de partage des ressources génétiques

Autre sujet majeur de la conférence : le partage juste et équitable des avantages découlant de l’utilisation des ressources génétiques. Selon une fiche technique du secrétariat de la CDB, l’utilisation des ressources génétiques désigne le processus de recherche de leurs propriétés.

L’enjeu du partage équitable de ces ressources est capital. En effet, les pays riches et les multinationales ont tendance à s’accaparer leurs bénéfices, au détriment des pays où ces ressources abondent pourtant.

COP16 : la RDC n’y va pas les mains vides

La République Démocratique du Congo (RDC) abrite une biodiversité parmi les plus riches du monde. Des sources du Ministère de l’Environnement et Développement durable renseignent que la participation de la RDC à la COP16 a fait l’objet de travaux préparatoires.

Diversité biologique
                                Des experts du Ministère de l’Environnement aux travaux préparatoires de Mbanza-Ngungu

Pour cela, des experts de ce ministère ont travaillé d’arrache pied dans le cadre d’un atelier préparatoire. En effet, le ministère a organisé une atelier à Mbanza Ngungu (Kongo Central) dès le début du mois d’octobre. Objectif : produire la contribution de la RDC à ces assises de tous les enjeux. La science a démontré que la destruction de la nature atteignait des niveaux records, mettant l’humanité en péril.

 Léon Mukoko

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