You are currently viewing Embouteillages et pollution de l’air, le cocktail de la mort
embouteillages

Embouteillages et pollution de l’air, le cocktail de la mort

Les embouteillages sont une calamité pour l’environnement et pour la santé publique. A cause des bouchons, les routes de la ville de Kinshasa offrent quotidiennement un spectacle de cohue de minibus, motos, taxis partagés et autres remorques, contribuant tous à la pollution de l’air. Cette situation n’est pas sans conséquences pour les personnes obligées (malgré elles) d’inhaler les émanations toxiques des véhicules. Qui s’en soucie? Pourtant, les embouteillages entraînent stress et problèmes de santé, cause de nombreux cas de nombreux décès inexplicables enregistrés ce dernier temps. En tout, une véritable illustration de la célèbre fable Les animaux malades de la peste : « Ils ne mourraient pas tous, mais tous étaient frappés… »

Embouteillages et pollution, un risque pour les automobilistes et les passagers

Les embouteillages et le parc automobile mal entretenu exacerbent les problèmes de pollution. En effet, pendant un embouteillage, la concentration de la pollution (notamment des particules fines) augmente considérablement sur une zone réduite. Les automobilistes et leurs passagers sont littéralement entourés de voitures dont les gaz d’échappements se libèrent à quelques mètres les uns des autres. En se cumulant, les taux de pollution atteignent des niveaux largement supérieurs aux taux recommandés par les agences de santé.

De plus, la pollution s’accumule dans les véhicules comme un « effet bocal ». Contrairement à ce que l’on pourrait penser, un véhicule, même fenêtres fermées, accumule la pollution. En fait, la pollution à l’intérieur des véhicules serait 4 fois plus forte que celle de l’air extérieur. D’où une inquiétude notamment pour les enfants et les personnes sensibles qui sont exposées, des heures durant, à des taux extrêmement élevés de pollution dans les embouteillages.

Rester longtemps coincé dans ces bouchons peut engendrer un stress néfaste

«La pression du temps au volant engendre du stress. De plus, le sentiment de perte de contrôle et d’impuissance augmente la pression. Cela peut conduire à des réactions émotionnelles ou agressives», indique l’Automobile Club Luxembourg (ACL) à L’essentiel.

Ainsi, les embouteillages sont donc considérés comme une source de stress et de frustration. Ceux-ci peuvent être des déclencheurs avérés de comportements agressifs. Ceci peut entraîner davantage d’accidents de la route. A ce sujet, des études montrent que les comportements agressifs sont plus fréquents lorsque les conducteurs sont gênés dans leur progression, en particulier chez les personnes généralement plus sensibles au stress.
embouteillages
Qui ne connaît pas ça? On roule tranquillement et au virage suivant, les quatre feux clignotent signe de ralentissement.

Pourquoi les embouteillages polluent ? Consommation de carburant et la pollution

Il est relativement difficile d’évaluer la consommation d’un véhicule lorsqu’il est coincé dans un embouteillage. En effet, cela dépend de nombreux facteurs. En tout, il s’agit du type d’embouteillage (arrêt complet ou non), du type de véhicule (diesel, essence…), des caractéristiques du véhicule et de son moteur (consommation moyenne, poids…). Une chose est sûre néanmoins, lorsque l’on est dans un embouteillage, la consommation d’essence augmente fortement. Entre les démarrages et accélérations répétés et les freinages, mais aussi la climatisation, une voiture bloquée dans un ralentissement a tendance à consommer plus.

Au final, cette consommation supplémentaire engendre forcément une pollution supplémentaire. Logiquement, si la consommation double pratiquement dans un embouteillage, la pollution et les émissions de CO2 doublent elles-aussi. Mais ce n’est pas tout ! Dans un embouteillage, avec des véhicules alourdis par les passagers et les bagages, il est fort probable que l’usure augmente, surtout compte tenu des freinages répétés.

Les embouteillages, une calamité pour l’environnement

En effet, les embouteillages sont une calamité. Pour l’environnement en augmentant considérablement la pollution atmosphérique, la consommation de carburants et donc les émissions de gaz à effet de serre. Pour l’économie, en gaspillant des dizaines de milliards de Francs congolais en heures perdues par des millions de personnes. Enfin en termes de santé publique en affectant les personnes qui les subissent. Et pourtant, les pouvoirs publics ne font presque rien pour les limiter.

En ce qui concerne les implications environnementales, les embouteillages aggravent la pollution atmosphérique et le réchauffement climatique. En effet, les émissions de gaz à effet de serre provenant des véhicules en marche lente ou à l’arrêt contribuent à l’augmentation de la concentration de CO2 dans l’atmosphère. Face à cette situation, des solutions innovantes et durables doivent être envisagées pour atténuer les effets délétères des embouteillages. Investir massivement dans les transports en commun, améliorer les infrastructures routières, promouvoir le covoiturage et le télétravail sont autant de pistes à explorer pour réduire les embouteillages et leurs impacts négatifs. A suivre…

Lire aussi : Le plomb est comptable de plusieurs millions de morts par an

Fidelia Kithumbu