Selon un rapport de l’Organisation internationale du travail (OIT), 24 millions de nouveaux emplois seront créés à travers le monde d’ici à 2030. Condition pour y arriver : adopter et mettre en oeuvre des pratiques durables. Ainsi, ces nouvelles pratiques permettront à des millions de personnes d’échapper à la pauvreté. Cela répondrait à l’un des objectifs de l’Accord de Paris. En effet, les États s’étaient engagés notamment pour une transition juste fondée sur la création d’emplois verts.
Selon les conclusions du rapport, la destruction de certains emplois est inévitable. Cela concernerait principalement l’industrie pétrolière. Toutefois, les emplois issus des énergies renouvelables serviront de compensation. Il en sera de même des postes crées dans le cadre de la transition vers une économie circulaire.
Emplois verts, une expérience déjà en implémentation dans les pays en développement
Pas de temps à perdre. L’expérience des emplois verts est déjà en implémentation dans les pays en développement. En effet, dans ces pays en développement, les pauvres sont les plus touchés par les effets des changements climatiques. A cet effet, l’OIT œuvre en faveur d’un développement social et économique respectueux de l’environnement par le biais de la promotion d’emplois verts et la multiplication des possibilités de création de revenus.
Ainsi, dans les zones rurales de la Zambie, le programme « Emplois verts » a offert aux petits agriculteurs un nouveau mode d’existence et les a aidés à accroître leur productivité. Dans ce cadre, les femmes ont appris à construire des maisons à l’aide des technologies vertes, et 18 habitations ont été bâties en l’espace de 5 mois.
Il est à noter que beaucoup d’habitants de ce pays n’ont pas accès à l’électricité. Pour cela, le programme emplois verts a formé des femmes à l’assemblage et à l’installation de panneaux solaires. Plusieurs constructions nouvelles ont ainsi été équipées. Il s’agit là de compétences transformatrices qui profitent à l’ensemble de la communauté, tout en limitant l’impact sur l’environnement.
Et le programme emplois verts s’invita dans les zones rurales d’Egypte
Dans les zones rurales d’Égypte, une initiative de l’OIT menée conjointement avec les autorités locales et le milieu universitaire a débouché sur la mise en œuvre d’un projet pilote. Dans le cadre de ce projet, les agriculteurs pauvres ont appris à fabriquer du biogaz à partir du fumier de leur bétail. A cet effet, cela a permis de fournir une source d’énergie et d’engrais à bas coût.
Il y a lieu de noter également que cette activité a permis d’augmenter les revenus et la production agricole. En outre, le programme a donné lieu à la création d’emplois pour les jeunes diplômés. A cet effet, ceux-ci dispensent des formations dans les villages sur les modes de production du biogaz, tout en faisant la promotion des technologies durables sur le plan environnemental.
Et la RDC emboîta le pas à travers le « Couloir vert Kivu-Kinshasa »
Notons que, lors du Forum économique mondial de Davos, le Président de la RDC a dévoilé une initiative de nature à redéfinir les priorités économiques et environnementales du pays. En tout, ce projet dénommé « Couloir vert Kivu-Kinshasa », vise à exploiter le potentiel écologique unique de la RDC pour générer des emplois tout en préservant l’environnement.
Ainsi, s’étendant sur une distance de 2400 kilomètres, ce corridor écologique reliera plusieurs régions stratégiques. Assurément, celui-ci inclura le parc national de Virunga, les forêts luxuriantes de l’Ituri et le fleuve Congo. De plus, elle abrite des forêts primaires intactes, des trésors écologiques de renommée mondiale et des espèces emblématiques telles que les gorilles de montagne et l’okapi.
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Biodiesel et hydrogène des énergies renouvelables pour acheminer de tonnes de nourriture vers Kinshasa
En outre, le projet d’emplois verts ne se limite pas à la seule protection des forêts. Il a l’ambition de transformer la vie de 31 millions de personnes à travers le pays. Pour cela, il passera notamment par la restauration des écosystèmes dégradés et le développement de l’écotourisme. En termes d’emplois verts, un volet spécifique est également consacré à la réinsertion des jeunes et des femmes démobilisés de groupes armés, à travers la création de 20 000 emplois.
L’initiative intègre également une dimension technologique et énergétique. Ainsi, des infrastructures de transport innovantes, alimentées par des énergies renouvelables comme le biodiesel et l’hydrogène, sont prévues pour acheminer plus d’un million de tonnes de nourriture vers Kinshasa. Cette mégapole, qui continue de croître à un rythme soutenu, pourrait bientôt accueillir 20 millions d’habitants.
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