Encore une année qui débute sur une note bouillante. Le mois de janvier 2025 a été le plus chaud jamais enregistré sur la planète. C’est ce qu’a affirmé, le jeudi 6 février dernier, le Service changement climatique de l’observatoire européen Copernicus. Cela se produit malgré le développement actuel du phénomène naturel la Niña dans le Pacifique, qui d’ordinaire refroidit temporairement les températures mondiales. Le mois écoulé poursuit ainsi une tendance inquiétante.
Effectivement un record, alors un de plus. Avec une température moyenne de 13,23 °C, « janvier 2025 a dépassé de 1,75 °C le niveau préindustriel », annonce l’observatoire européen Copernicus. Un nouveau record qui bat en brèche l’espoir des scientifiques de voir ralentir le réchauffement de la planète.
Si ce type d’annonce se succède de mois en mois, sans pour autant déclencher des réactions à la hauteur de l’enjeu, elle est cette fois plus « surprenante ».
« Janvier 2025 est un autre mois surprenant, poursuivant les températures records observées au cours des deux dernières années, malgré le développement des conditions La Niña dans le Pacifique tropical et leur effet de refroidissement temporaire sur les températures mondiales », constate ainsi Samantha Burgess, directrice adjointe du service changement climatique (C3S) de Copernicus, dans son bulletin mensuel publié jeudi.

Pourquoi le record de températures de janvier 2025 serait « surprenant » ?
Janvier 2025 a été le mois de janvier le plus chaud jamais mesuré dans le monde, selon l’observatoire européen Copernicus. Celui-ci a qualifié de « surprenant » cet énième record mensuel. Un qualificatif partagé par Robert Vautard, co-président du groupe de travail du Giec sur les bases scientifiques du changement climatique. Il est à noter que le débat est intense dans la communauté scientifique.
Alors, assiste-t-on depuis plusieurs mois à une accélération du réchauffement climatique ? Ou bien ces températures élevées sont-elles le fruit de la variabilité naturelle du climat ? Il se réchauffe en tendance à cause des activités humaines. Mais parfois, naturellement, une année, un mois, peut être bien plus chaud, voire plus froid que d’habitude. Dans tous les cas, la question n’est pas tranchée. Restent les conséquences : des incendies de Los Angeles aux inondations en France, les conséquences d’un monde qui se réchauffe se font sentir sur tous les continents.
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