Parc de la Salonga : les experts travaillent sur les limites

Les parcs nationaux et autres aires protégées apparentées sont victimes des spoliations en République démocratique du Congo. En effet, l’une des causes de cette situation c’est le manque des marquages apparents ou l’ignorance des limites officielles. Ainsi, le Parc de la Salonga ne fait pas exception. Ainsi, depuis quelques temps, les organisations de la société civile œuvrant dans la protection de l’Environnement en RDC proposent la mise en place d’une commission nationale chargée de coordonner la démarcation participative et définitive des aires protégées.

L’UNESCO et le WWF financent la démarcation des limites du Parc de la Salonga

Depuis le début du mois d’octobre, l’UNESCO et le WWF ont lancé un nouveau projet visant la démarcation participative de 110 km de limites non naturelles du Parc de la Salonga. Ainsi, l’opération de démarcation des limites concerne les zones suivantes:

Oshwe : 36,4 km dans le secteur de Gangara et 6,3 km dans le secteur de Lokolama;
Dekese : 4,6 km dans le groupement Wekfu;
Kole : 17 km dans le groupement de Longo Longo; et
Boende : 4,6 km dans le secteur de Wini.

En effet, dans ces régions, l’intégrité physique du Parc est régulièrement compromise par les communautés riveraines en quête de ressources et de services écosystémiques. la raison, c’est la non-matérialisation des limites non naturelles.

Les experts à pieds d’œuvre

A cet effet, des missions d’experts travaillent dans ces zones. Ainsi, ces spécialistes réalisent des tâches d’information et de sensibilisation des parties prenantes locales. De plus, ils identifient et forment également des équipes locales à la cartographie participative. Ils les initient également à l’usage des outils de navigation, en préparation de la démarcation des limites.

Bon à savoir

Le Parc national de la Salonga, créé en 1970, est la plus grande aire protégée forestière d’Afrique. Ainsi, il s’étend sur 36 000 km2 et est connu pour la richesse et l’abondance de sa faune et flore. Afin de fournir des informations actualisées sur le statut de conservation du Parc de la Salonga, les gestionnaires visent à consolider la valeur de la biodiversité de ce parc en tant que bastion majeur de la faune et de la flore emblématiques du bassin central du Congo.

Pour mémoire, le manque des limites apparentes de certains parcs nationaux est à l’origine des conflits entre les gardes forestiers et les communautés environnantes. Il était donc temps…

Par Léon Mukoko