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Véhicule électrique entièrement fabriqué à partir de matériaux de récupération

Freetown, une voiture solaire face à la pollution de l’air

A Freetown, les embouteillages rendent l’air irrespirable. Pour limiter la pollution de l’air, James Samba, un étudiant de 23 ans, a décidé de développer une voiturette alimentée à l’énergie électrique.

L’idée est partie de la mort de son oncle, qu’il dit décédé d’une maladie respiratoire à force de d’inhaler les émanations toxiques des véhicules. Ainsi, l’étudiant a eu l’idée de développer un « Keke » alimenté à l’énergie électrique. L’initiative veut proposer une alternative écologique aux véhicules alimentés aux carburants.

« J’ai voulu sauver d’autres personnes pour qu’elles ne meurent pas de maladies respiratoires à cause de la pollution de l’air », raconte James Samba.

Une alternative écologique de lutte contre la pollution de l’air

Entièrement fabriqué à partir de matériel de récupération, ce véhicule électrique est semblable à une petite voiture de golf. Il déambule désormais dans les rues de Freetown où, comme dans beaucoup de pays d’Afrique de l’ouest, les embouteillages exacerbent les problèmes de pollution de l’air. Auparavant, le jeune inventeur avait déjà construit une chaise roulante électrique pour son oncle qui n’avait pas accès aux transports en commun. Grâce à son initiative, James Samba a collaboré avec la start-up NEEV Salone, qui assemble et commercialise des tricycles électriques.

pollution de l'air
                                   Véhicule électrique entièrement fabriqué à partir de matériaux de récupération

C’est l’étudiant qui a eu l’idée d’ajouter un panneau solaire sur le toit des petits véhicules de l’entreprise. « Nous avons une flotte de 100 tricycles, trois stations de recharges et des points de change de batterie pour nos clients, » explique Emmanuella Sandy, cofondatrice et cheffe des opérations chez NEEV Salone.

Énergie solaire

Le développement de véhicules électriques fait face à plusieurs obstacles au Sierra Leone. En effet, le réseau électrique y est peu performant,. De ce fait, celui-ci subit de nombreux délestages.  De plus, la saison des pluies dure 6 mois, limitant le fonctionnement du solaire.

En somme, James Samba l’affirme, les keke solaires sont plus rentables pour les conducteurs à cause du faible coût d’entretien et de l’économie sur l’essence. Mais il faut débourser autour de 5 000 dollars pour acheter un des modèles de NEEV Salone, une fortune dans l’un des pays les plus pauvres du monde. Cependant, ce coût n’a pas dissuadé certains conducteurs d’investir, comme Thomas Kanu. La lutte contre la pollution de l’air n’a pas de prix.

« Le tricycle solaire est confortable et est un business rentable, je n’ai plus à m’inquiéter des pénuries d’essence, » affirme le conducteur de 25 ans.

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Léon Mukoko

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