L’agroécologie en marche. La rizipisciculture consiste en l’élevage de poissons ou de crevettes dans une rizière, dit la FAO. Cette technique mélange la culture du riz, comme en riziculture classique, mais aussi l’élevage de poissons, soit d’ornement, soit de consommation.
La rizipisciculture est l’intégration de la riziculture et de la pisciculture pour la production simultanée de riz et de poisson dans la même parcelle. C’est une pratique d’agroécologie courante en Asie. Elle qui permet de valoriser les ressources en eau et les rizières en produisant du poisson (et des crevettes) en même temps que le riz.
La rizipisciculture est une adaptation de l’agroforesterie aux écosystèmes agricoles. C’est un exemple de réussite agronomique. La rizipisciculture permet une valorisation de l’eau que contient la rizière. De plus, l’association poisson-riz offre de nombreux avantages. Elle assure le maintien d’une haute production rizicole tout en permettant l’élevage des poissons. Cette forme d’élevage assure ainsi à l’agriculteur une diversification de sa production.
Exemple unique d’association de productions animales et végétales
Les spécialistes sont formels. La rizipisciculture accroît les rendements rizicoles. Il faut noter pour cela que les poissons ont une action sur le cycle du phosphore. En effet, par leur action mécanique de fouille des fonds de rizières, les poissons augmentent la capture du phosphore et sa mise à disposition pour les plantes. En plus, les poissons se nourrissent de certains prédateurs nuisibles pour le riz. Enfin, les poissons peuvent contrôler les populations d’insectes qui détruisent les plants de riz lorsque ceux-ci tombent à l’eau. En définitive, la rizipisciculture offre l’exemple unique d’une association de productions animales et végétales dans un même espace.
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Un système avant-gardiste
En définitive, la pisciculture en rizière est une technique d’intégration qui consiste à élever des poissons en rizière. A ce niveau, le poisson et le riz peuvent être produits soit concomitamment (comme en rizipisciculture), soit en rotation, l’un après l’autre.
Malheureusement, ce système demeure encore relégué en simple vitrine marketing du développement durable des gouvernements asiatiques. Il n’est que sporadique dans le paysage de rizières intensives. Pour cause, les gouvernements ne veulent pas mettre en péril leur balance économique. En effet, la Thaïlande, la Chine et la Viêt Nam sont parmi les principaux producteurs mondiaux de riz.
