You are currently viewing AIEA: bientôt un centre de Radiothérapie anti cancer en RDC
Le Ministre de la Recherche scientifique et innovation technologique, Dr Gilbert Kabanda Kurhenga, a représenté le gouvernement congolais à la conférence ministérielle de l'AIEA

AIEA: bientôt un centre de Radiothérapie anti cancer en RDC

L’Agence Internationale pour l’Energie Atomique (AIEA) a organisé un événement important. En effet, du 26 au 28 novembre, la ville de Vienne (Autriche) a abrité la Conférence ministérielle sur la science, les technologies et les applications nucléaires. A cet effet, trois thèmes ont sous-tendu cette cette rencontre: les changements climatiques, la santé et la sécurité alimentaire. Dans la foulée, République Démocratique du Congo a engrangé des retombées significatives.

Le Ministre Gilbert Kabanda Kurhenga a représenté la RDC à la rencontre de l’AIEA

La RDC a pris activement part aux assises de Vienne. Pour cela, le Ministre de la Recherche scientifique et innovation technologique, Dr Gilbert Kabanda Kurhenga, a représenté le gouvernement congolais.

C’est un honneur pour de participer à cette conférence ministérielle devant débattre du rôle de la science et de la technologie nucléaires dans la résolution de certains défis auxquels nous sommes confrontés aujourd’hui. Il s’agit notamment de la santé, de la sécurité et la sûreté alimentaires, de la gestion des ressources en eau et du changement climatique, a déclaré le Ministre congolais de la Recherche scientifique et innovation technologique .

Notons que l’AIEA aide les pays à répondre à leurs priorités les plus urgentes de manière durable, notamment dans les domaines de l’agriculture, de l’alimentation, de l’eau et de la santé.

Des retombées intéressantes pour la RDC

Dans le cadre de sa mission à Vienne, le Ministre de la Recherche scientifique a déployé une intense activité. A cet effet, Gilbert Kabanda a échangé notamment avec le Directeur de la Coopération Technique-Division Afrique. Au menu, le projet « Rayons de l’Espoir » en République Démocratique du Congo.

En un mot, ce projet se traduit par la construction de quelques infrastructures pour la RDC. D’abord, il y a l’érection d’un centre de diagnostique et de radiothérapie pour la lutte contre le cancer. Ensuite, il y a l’édification d’un centre national de radiopharmacie. Notons enfin l’édification d’une école supérieure des sciences et techniques nucléaires.

La RDC entretient une étroite coopération avec l’AIEA

Le représentant du gouvernement congolais a indiqué que la RDC regorge d’énormes potentiels nucléaires. De ce fait, le pays entretient une étroite coopération avec l’AIEA depuis 1961.

Par le biais de nombreux projets de coopération technique, mon pays bénéficie du renforcement de ses capacités en termes de recherche en sciences et techniques nucléaires. Cela passe par divers domaines intéressant les applications pacifiques de l’Energie Atomique, a expliqué le Ministre de la Recherche scientifique et de l’innovation technologique.

Et de renchérir…

(…) Le Gouvernement de la RDC remercie l’Agence pour l’initiative d’appuyer les Etats Membres à moyens et faibles revenus dans leurs efforts de lutter contre le cancer, à travers le projet « Rays of hope » mais aussi contre les zoonoses, à travers le projet ZODIAC. Dans ce cadre, mon pays intensifie les initiatives pour en tirer le maximum de bénéfices.

AIEA
Le Ministre de la Recherche scientifique et innovation technologique, Dr Gilbert Kabanda Kurhenga à la rencontre de Vienne

A ce sujet, depuis 2024, le Gouvernement congolais a inscrit au budget, une ligne budgétaire pour démarrer les travaux de construction d’un centre de diagnostic multidisciplinaire et de radiothérapie. Il en est de même pour le redémarrage du réacteur nucléaire de recherche. Le Gouvernement congolais salue l’accompagnement multiforme de l’AIEA pour l’aboutissement de cette entreprise.

Les changements climatiques parmi les thématiques de la conférence ministérielle de l’AIEA

Comme dit précédemment, la rencontre de Vienne reposait sur trois grands thèmes. Il s’agit tour à tour des changements climatiques, de la santé, de la sécurité alimentaire et de la sécurité sanitaire des aliments.

Les changements climatiques sont une menace existentielle pour l’humanité et l’environnement. Nous devons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour réduire les émissions de dioxyde de carbone et nous devons le faire dès maintenant. Nous ne pouvons pas nous permettre d’attendre demain, déclarait le Ministre finlandais du climat et de l’environnement et coprésident de la conférence.

Et de renchérir

Si nous voulons mener nos sociétés vers une économie bas carbone, nous devons inclure l’énergie d’origine nucléaire dans nos politiques énergétiques. Pour cela, la sensibilisation du grand public au nucléaire et l’acceptation collective de cette énergie sont des éléments tout aussi importants.

Quid de la santé et de la sécurité alimentaire ?

Le deuxième thème de la conférence est la santé. En effet, des millions de personnes dans le monde souffrent d’un manque d’accès à la radiothérapie. Aussi l’AIEA a-t-elle créé l’initiative Rayons d’espoir pour lutter contre le cancer.

De plus, les technologies nucléaires jouent également un rôle essentiel dans l’amélioration de la sécurité alimentaire. C’est le troisième thème de la conférence. En effet, des millions de personnes souffrent encore de la faim aux quatre coins du monde. Pour remédier à cette situation, l’AIEA a créé l’initiative Atoms4Food. Ce mécanisme aide à utiliser les technologies nucléaires pour améliorer les récoltes.

En définitive…

Le nucléaire est une technologie éprouvée et plus polyvalente qu’il n’y paraît. Outre les utilisations décrites ci-dessus, les techniques nucléaires peuvent être employées pour un large éventail de tâches. Cela va de la détection des microplastiques dans les océans à la préservation du patrimoine culturel.

Ainsi, l’AIEA aide les pays à utiliser les applications nucléaires de manière sûre et durable. Ces applications vont de l’élimination des ravageurs grâce à la technique écologique de l’insecte stérile à la création de meilleures cultures grâce à la sélection par mutation et à l’utilisation de techniques nucléaires pour lutter contre la malnutrition.

Finalement…

Les pays utilisent également les techniques nucléaires pour atténuer, surveiller et s’adapter aux changements climatiques . L’hydrologie isotopique peut être utilisée pour gérer plus efficacement les ressources en eau car elle aide les scientifiques à comprendre les systèmes d’eaux souterraines, la qualité de l’eau et l’utilisation durable des aquifères. En tout, environ 150 pays bénéficient du programme de coopération technique de l’AIEA.

Lire aussi: Climat : chronologie des négociations de 1988 à aujourd’hui

Par Léon Mukoko