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Le Secrétaire général de l'ONU, António Guterres (à gauche), s'adresse à la COP29 à Bakou, en Azerbaïdjan.

Climat : « Il est temps d’agir ! », avertit le chef de l’ONU

Mardi 12 novembre 2024, le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, s’est adressé aux dirigeants réunis au sommet pour le climat (COP29). A cet effet, le chef de l’ONU a appelé à prendre des mesures immédiates pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. Il est ainsi question de protéger les populations du « chaos climatique » auquel le monde a assisté en 2024.

« Il est temps d’agir. (…) Le son que vous entendez est celui du tic-tac de l’horloge. Nous sommes dans le compte à rebours final pour limiter l’augmentation de la température mondiale à 1,5 degré Celsius. Et le temps ne joue pas en notre faveur », a averti le Secrétaire général de l’ONU.

Dans ce même ordre d’idées, Antonio Gutteres a fait savoir que 80 % des personnes dans le monde souhaitent plus d’actions en faveur du climat. Cela ressort d’un sondage réalisé par l’Université d’Oxford et le PNUD. Pour cela, les scientifiques, les militants et les jeunes exigent un changement. Ils devraient être entendus et non réduits au silence.

Climat : l’année 2024 sera la plus chaude jamais enregistrée

Toujours dans son discours devant les leaders mondiaux, Antonio Guterres a relevé que 2024 sera l’année la plus chaude jamais enregistrée.
« Aucun pays n’est épargné » par la destruction climatique », a-t-il rappelé, citant les ouragans, les mers en ébullition, les cultures ravagées par la sécheresse, « tout cela étant dopé par le changement climatique causé par l’être humain ».
D’où la nécessité de réduire d’urgence les émissions de gaz à effet de serre. Ainsi, cela consisterait à diminuer les émissions de 9 % chaque année pour atteindre 43 % des niveaux de 2019 d’ici à 2030. C’est la voie pour limiter l’augmentation de la température mondiale à 1,5 degré Celsius. Une façon d’agir sur le climat.
L’économie mondiale particulièrement menacée par les perturbations du climat 

« À moins que les émissions ne chutent et que l’adaptation ne monte en flèche », a-t-il souligné, « toutes les économies seront confrontées à une fureur bien plus grande », a affirmé le patron de l’ONU.

A cause du dérèglement du climat, l’économie mondiale subit les chocs de la chaîne d’approvisionnement. Par exemple, les récoltes décimées font grimper les prix des denrées alimentaires. De même, les maisons détruites pendant les catastrophes augmentent les primes d’assurance.

« C’est l’histoire d’une injustice évitable. Les riches sont à l’origine du problème et les pauvres en paient le prix fort », a fait valoir le chef de l’ONU.
Au passage, Antonio Gutteres évoque un constat de l’ONG Oxfam. Pour cette organisation, « les milliardaires les plus riches émettent plus de carbone en une heure et demie qu’une personne moyenne en une vie entière ».

Besoin d’un prix équitable pour le carbone

Face à la situation, le chef de l’ONU a exhorté les pays à convenir d’un nouvel objectif de financement climatique basé sur les ressources innovantes.

« Nous devons mettre en place des taxes de solidarité sur quelques secteurs. Il s’agit du transport maritime, de l’aviation et de l’extraction des combustibles fossiles. Ces financements devraient contribuer au financement de l’action climatique. (…) Nous devons également soutenir les banques multilatérales de développement. Il faut accroître leur capacité de prêt pour qu’elles soient en mesure de répondre à la crise climatique », a déclaré le chef de l’ONU.

En dépit de tout, il y a toutes les raisons d’espérer, a poursuivi le Secrétaire général des Nations Unies. En plus, il a rappelé qu’à la COP28, tous les pays se sont mis d’accord pour accélérer la mise en place de systèmes d’énergie nette zéro.

Nécessité d’un mécanisme de financement des pertes dues au dérèglement du climat

Dans ce cadre, le Secrétaire général de l’ONU a appelé les pays à accroître leurs contributions pour aider les pays en développement touchés par les perturbations du climat.

« À l’ère des extrêmes climatiques, le financement des pertes et dommages est indispensable », a-t-il déclaré. « J’exhorte les gouvernements à agir. Au nom de la justice ».

En définitive, Antonio Guterres a estimé que la création de ce Fonds est « une victoire pour les pays en développement ».

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Fidelia Kithumbu