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Délégation des peuples indigènes de l'Amazonie colombienne à la COP16

COP16 : les peuples autochtones réclament des financements

Les peuples autochtones d’Amazonie ont besoin de « financements directs » pour protéger leurs territoires. C’est ce qu’a défendu à la COP16, le président de l’Organisation des peuples indigènes de l’Amazonie colombienne (OPIAC), Oswaldo Muca Castizo.

On ne peut pas seulement parler des arbres. On ne peut pas seulement parler de prendre soin de l’eau. Parce que les indigènes y vivent, il y a des gens qui prennent toujours soin de ce territoire. […] Nous appelons le monde entier à reconnaître que nous jouons un rôle important pour sauver l’humanité. Mais pour continuer, nous avons besoin de ces actions directes, a déclaré le porte-parole des peuples autochtones.

Une compensation aux peuples autochtones pour le soin apporté à la forêt amazonienne

En somme, en Colombie, il existe 64 peuples amazoniens, sur un total de 115 ethnies indigènes. Ainsi, Oswaldo Muca Castizo estime que le financement direct sollicité est une compensation. Pour cela, cette allocation devrait compenser le soin que les peuples autochtones ont toujours apporté à la forêt amazonienne.

« En tant que mouvement indigène amazonien, nous devons aussi parler de la partie financière de cette COP16 […] Ainsi, pour continuer à parler de conservation, nous avons besoin d’un mécanisme de financement direct pour les peuples autochtones, afin que nous puissions continuer à conserver », a déclaré le représentant de l’OPIAC.

Peuples autochtones d’Amazonie

Pour rappel, l’Amazonie couvre neuf pays d’Amérique du Sud : le Brésil, la Colombie, le Pérou, la Bolivie, l’Équateur, le Venezuela, la Guyane, la Guyane française et le Suriname.

Pour les peuples autochtones, sauver l’Amazonie, c’est se sauver soi-même

« Sauver l’Amazonie, c’est nous sauver nous-mêmes« , a dit le porte-parole de l’OPIAC. Sur ce point, ce dernier a précisé que les peuples indigènes d’Amazonie ont besoin d’un « financement direct » pour protéger leurs territoires.

Aujourd’hui nous pouvons parler de territoires, de biodiversité, de changement climatique […]. Mais pour pouvoir continuer à protéger l’Amazonie, nous avons besoin d’étendre nos territoires, face aux acteurs extérieurs qui continuent à nuire. Alors, si nos terres cessent d’être des réserves, d’autres personnes de l’extérieur viendront les exploiter, les détériorer, a estimé Oswaldo Muca Castizo.

Il est temps de faire la paix avec la nature

En ce qui les concerne, les peuples autochtones font la paix avec la nature parce qu’ils y sont nés, ils y ont grandi et ils vivent d’elle. Pour cela, ils la protègent dans une interaction équitable.

Le monde entier cherche à savoir comment sauver l’Amazonie. Je leur réponds qu’il ne s’agit pas de sauver l’Amazonie, car c’est l’Amazonie qui sauve les peuples frères, qui sauve l’humanité (…) Il est temps de faire la paix avec la nature », a plaidé M. Muca.

Notons que ces représentants indigènes s’exprimaient lors l’inauguration d’une maison communautaire dans la zone verte, en plein centre de Cali.

Cérémonie d’ouverture de la COP16

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