C’est la dernière ligne droite pour les négociations autour d’un traité mondial contre la pollution plastique. En effet, depuis le 25 novembre dernier, 175 pays se réunissent en Corée du Sud. Motif: ficeler un arrangement visant à mettre fin à la pollution plastique dans le monde. Mais il apparait que ces négociations sont difficiles.
Nécessité d’un traité contraignant contre la pollution plastique
Décidément, la diplomatie environnementale ne désempare pas. Tenez, à peine la COP29 terminée, les négociateurs ont posé leurs bagages à Busan (Corée du Sud). Et là, il s’agit de s’attaquer à une autre menace planétaire, la pollution plastique. Pour cela, 175 Etats se rencontrent dans le cadre du cinquième round des négociations sur la pollution plastique. Au terme de ce sommet, les parties espèrent aboutir à un traité international, juridiquement contraignant.
Mais, question : ces pays vont-ils s’entendre autour d’une option pour mettre fin à la pollution plastique ? Entre temps, quelques enjeux sous-tendent cette ultime session du comité de l’ONU. D’abord, il faut noter que les plastiques représentent une véritable menace pour l’environnement, la biodiversité et la santé humaine. Ensuite, les chercheurs considèrent que la « limite planétaire » relative à la pollution plastique a bel et bien été dépassée en 2022.
Deux camps diamétralement opposés
À l’image des discussions qui viennent de s’achever lors de la COP29 sur le climat, les négociations qui s’ouvrent à Busan s’annoncent compliquées, tant les positions des 175 pays présents apparaissent opposées.
D’une part, il y a les tenants d’une approche ambitieuse. Une vaste majorité des États africains et européens en font partie. En effet, pour eux, on n’arrivera à rien si on ne ferme pas le robinet en limitant la production des plastiques. Un avis que les États-Unis avaient fini par adopter avant de reculer à la suite de l’élection de Donald Trump.
D’autre part, un autre bloc de pays ne veut pas entendre parler de restriction de la production. En effet, les géants pétroliers du golfe, quelques producteurs africains, mais également la Russie voient dans le plastique un débouché pour leur industrie pétrochimique. Ce bloc met ainsi en avant le seul recyclage pour mettre fin à la pollution. Pourtant, aujourd’hui, seuls 9 % des plastiques sont réutilisés. En définitive, la production des plastiques risque de tripler d’ici 2060, selon les projections de l’OCDE.