La lutte contre le réchauffement climatique fait du chemin en RDC. En effet, le Programme Intégré pour la Réduction des Émissions dues à la Déforestation et à la Dégradation des Forêts de l’Equateur (PIREDD-Équateur) vient de réunir son comité pilotage. Au programme, l’évaluation de la première phase et le lancement de la phase additionnelle 2024-2028.
Mercredi 23 octobre 2024, la ville de Mbandaka a abrité la 7ème édition du Comité de Pilotage du PIREDD-Équateur. Au menu de la rencontre, l’évaluation de la première phase (2019-2023) et le lancement de la deuxième étape (2024-2028). En tout, 50 experts ont participé à cette messe environnementale. En somme, les participants ont relevé les acquis de la phase de ce projet qui entre dans la lutte contre le réchauffement climatique.
Lutte contre le réchauffement climatique oblige, l’heure est au bilan
La rencontre de Mbandaka a permis aux participants d’éplucher le bilan de la première phase. En tout, le bilan a pris en compte les principaux résultats atteints par les différentes composantes. C’est ainsi que la gouvernance, l’agriculture, l’aménagement du territoire, la foresterie, l’énergie et la planification familiale ont été passés au peigne fin.

A propos de la gouvernance, le chef de projet adjoint a indiqué que cette composante gouvernance a permis notamment d’élaborer une stratégie provinciale de lutte contre la déforestation.
Des résultats concrets
Dans le cadre de la restauration des forêts, 28000 ménages, 30 agronomes et 693 fermiers planteurs ont été formés. Ensuite, le programme a installé 1210 ha de cultures pérennes et 218 hectares de cultures vivrières. Pour sa part, la composante aménagement du territoire a permis la sécurisation de 282.252 hectares.
Il faut ajouter que la composante énergie a atteint 81 % des résultats. A cet effet, 6017 foyers améliorés ont été produits et distribués. De même, 33 fours ont été installés et 8 043 hectares ont été mis en défens. Et, dans le volet démographie, la composante a réalisé 04 zones de santé, soit Ntondo, Iboko, Ingende et Mbandaka.
Des actions concrètes pour la protection des forêts et la lutte contre le réchauffement climatique
Pour l’avenir, Henri-Paul Eloma, représentant de la FAO, a annoncé des financements additionnels et l’extension de la phase en cours jusqu’en janvier 2026. A cet effet, les sources de financement, telles que l’initiative pour les forêts de l’Afrique Centrale (CAFI), le fonds national REDD+ (FONARED) et le Royaume de Suède, témoignent de l’engagement international en faveur de la protection des forêts et de la lutte contre le réchauffement climatique.
Des actions envisagées
Pour l’avenir, des actions techniques de riposte envisagées par le projet ont été énumérées. Il s’agit notamment de la promotion de l’agroforesterie et de l’agriculture durable. Il faut noter aussi l’apport des unités de transformation des produits agricoles. Pour y arriver, le comité de pilotage a préconisé l’implication des autorités coutumières dans le suivi des activités sur terrain. En outre, une importance particulière devrait être accordée à la sensibilisation des autorités politiques et administratives ainsi que des communautés cibles du projet.
Le PIREDD-Équateur, un enjeu crucial dans la lutte contre le réchauffement climatique
Pour rappel, le PIREDD-Équateur s’inscrit dans le cadre de la Stratégie Nationale REDD+ de la RDC. Ce projet vise à intégrer la réduction des émissions de gaz à effet de serre issues de la déforestation. En plus, c’est un enjeu crucial dans la lutte contre le réchauffement climatique.
Entre autres objectifs, cette stratégie vise la gestion durable des ressources naturelles. En plus, il y a la mise en place des structures locales de gouvernance. A cela, il faut ajouter la sécurisation des droits des communautés à travers la foresterie communautaire, la promotion de l’entrepreneuriat féminin et la planification familiale.

Appuyer la gestion durable des ressources naturelles
Ainsi, la première phase du PIREDD-Équateur avait pour objectif d’appuyer la gestion durable des ressources naturelles. Il s’agissait alors de réduire les émissions de gaz à effets de serre et générer des co-Bénéfices de développement. Notons que la zone d’intervention est Bikoro-Ingende-Lukolela-Bolomba-Bomongo-Basankusu.