Des gaz peu amicaux se cachent derrière la porte des WC. Mais ces derniers renferment aussi des solutions pour agir à la fois sur les crises climatique et énergétique. Ce 19 novembre est la journée mondiale des toilettes. Pour 2024, les Nations Unies ont opté pour le thème « Les toilettes, un espace de paix ». En effet, la gestion des excréments humains reste un problème sanitaire planétaire. Ainsi, les États se sont engagés pour qu’en 2030 plus personne ne défèque à l’air libre.
Des toilettes sûres pour tous d’ici à 2030
Le 19 novembre est la journée où on parle de matières fécales. En effet, ces milliards de tonnes d’urine et d’excréments générées par les 7 milliards de Terriens font rarement la une. Pourtant, il s’agit d’un problème majeur de santé publique. C’est également une des principales causes de pollution de l’eau et des sols.
Selon l’OMS, en 2022, 57% seulement de l’humanité avaient accès à un service sans contact avec les matières fécales. Aussi, plus, 1,5 milliard d’individus ne disposent pas de latrines. Enfin, 419 millions défèquent derrière des buissons ou dans des plans d’eau. Pourtant, « les toilettes sûres pour tous d’ici à 2030 » font partie des cibles de l’objectif de développement durable n° 6.
Il faut agir pour améliorer l’accès des populations à l’assainissement
En 2024, trois milliards et demi de personnes vivent encore sans services d’assainissement sécurisés. Environ 419 millions doivent se soulager en plein air. C’est le cas notamment dans les zones touchées par les conflits et les catastrophes climatiques. Toujours selon l’OMS, 1,4 million de personnes meurent tous les ans en raison de la faiblesse des systèmes d’assainissement et d’hygiène. Par ailleurs, 564.000 décès annuels sont causés par des maladies diarrhéiques évitables.
En définitive, la journée mondiale des toilettes donne l’occasion de se réjouir de l’amélioration de l’accès aux sanitaires. Mais ce progrès en matière de santé publique s’est accompagné d’une hausse spectaculaire d’émissions de gaz à effet de serre particulièrement nocifs pour le climat. En effet, le méthane et le protoxyde d’azote sont plus « réchauffants » que le CO2 dans l’atmosphère.
